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L’Africain Réveillé

"LA VERITE QUI DERANGE" un film de Al GORE en faveur de l'environnement

7 Octobre 2009, 00:43am

Publié par arnaudserge

    Le documentaire de l’ancien vice-président avait mis en lumière les dangers du réchauffement climatique. Mais si l’opinion publique américaine a évolué, les milieux industriels ne sont pas prêts à lâcher prise.

     En recevant le prix Nobel de la paix en 2007 pour son action en faveur du climat, Al Gore avait déclaré : « Je retourne au travail, ce n’est qu’un début. » Promesse tenue. Deux ans plus tard, alors qu’un important projet de loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre est actuellement débattu au Congrès, l’ancien vice-président s’active plus que jamais en coulisses, faisant jouer ses relations dans les milieux politiques et économiques.

Plus que toute autre personnalité politique américaine, le perdant des élections de 2000 est associé à la lutte contre le réchauffement climatique. « Il a été un prophète dans ce domaine », déclare le démocrate Edward Markey, coauteur du texte de loi de la Chambre des représentants prévoyant pour la première fois la création d’un système de permis d’émissions polluantes aux États-Unis. Sorti en 2006, le documentaire d’Al Gore, Une vérité qui dérange, expose les conséquences catastrophiques que pourrait engendrer le réchauffement planétaire.

 Un film « politique » mais marquant

Quelques mois après la sortie du film, le président républicain George W. Bush avait dû, finalement, reconnaître la réalité du changement climatique lors de son discours annuel sur l’état de l’Union en janvier 2007. L’ouragan Katrina, qui avait dévasté La Nouvelle-Orléans et sa région en août 2005, et les cris d’alarme du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont pesé dans le virage du Texan, proche des milieux pétroliers.

Mais même si le documentaire d’Al Gore avait été taxé de « politique », il a aussi marqué l’opinion publique américaine. « Les rapports scientifiques ne suffisent pas, reconnaît Benjamin Santer, climatologue pour le laboratoire national Lawrence Livermore en Californie et ancien membre du Giec. Le documentaire a réussi là où nous, scientifiques, avions échoué : il a mis la problématique du climat dans la sphère publique. »

 L'opinion américaine divisée

Trois ans après la sortie du film, une large majorité d’Américains (85 %) estime que la Terre se réchauffe. Mais ils sont toujours divisés sur la cause du problème. La moitié de l’opinion (49 %) pense que le réchauffement est dû « principalement à l’activité humaine, notamment à la combustion des énergies fossiles », tandis que 36 % pensent que celui-ci correspond « à des changements naturels dans l’atmosphère ».

Mais les sceptiques n’ont pas abdiqué. Un Américain sur 10 est d’avis « qu’il n’y a pas de preuve que la Terre se réchauffe ». Il reste également de nombreux scientifiques aux États-Unis qui réfutent la thèse selon laquelle l’activité humaine influe sur les changements climatiques. De plus, la pression des milieux industriels et pétroliers est toujours très forte à Washington, ce qui ne facilite pas la tâche du président Obama en faveur d’une « révolution verte ». Le prix Nobel d’économie Paul Krugman donne d’ailleurs doublement raison à l’ancien vice-président démocrate : « La principale raison pour laquelle nous ignorons le changement climatique est qu’Al Gore avait vu juste : la vérité est tout simplement trop dérangeante. » 
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