L'equipe de France de football va t-elle se qualifier pour AFRIQUE-du-Sud 2010?

   L'equipe de France a terminé sa campagne de qualification pour le Mondial 2010 par une victoire 3-1 contre l'Autriche, mercredi 14 octobre au Stade de France. Les Bleus se sont imposés logiquement grâce à des buts signés Benzema, Henry (sur penalty) et Gignac, alors que Janko avait réduit la marque juste après la mi-temps.
    Pour ce match sans enjeu comptable, le classement du groupe 7 étant déjà scellé avec la Serbie devant la France, Raymond Domenech avait choisi de faire tourner son effectif, afin de préserver ses cadres, d'éviter les cartons et les suspensions, mais aussi de donner du temps de jeu à ses remplaçants. Encadrés par le capitaine Henry, ces Bleus bis ont logiquement mis un bon quart d'heure avant de trouver leurs automatismes. Et il fallait même une belle parade de Lloris pour détourner une frappe tendue de Maierhofer (13^e minute). Le grand attaquant autrichien allait être le héros malheureux de la première période. Un peu trop confiant, il tentait une relance en dribble devant sa surface avant de perdre les pédales devant le pressing adverse, et de servir, aussi parfaitement qu'involontairement, Florent Malouda sur le flanc gauche. Le Londonien centrait, Benzema y allait de sa tête plongeante pour l'ouverture du score (1-0, 18^e). Aidé par un adversaire, les Français l'étaient ensuite par l'arbitre, qui sifflait un penalty imaginaire en faveur de Fanny, à peine effleuré dans la surface. Henry le transformait pour son 51^e but en équipe de France (2-0, 24^e).
      Face à une défense autrichienne très ordinaire, les tricolores laissaient ensuite passer un petit chapelet d'occasions, avec notamment deux duels perdus pour Henry (32^e) et Benzema (38^e) face au portier adverse. Relancée par un but de l'opportuniste Janko (2-1, 48^e), l'Autriche titillait vaguement la défense bleue, avant que l'homme en forme de la sélection ne vienne régler ce début de révolte. Entré en jeu à la place d'un Henry blessé, André-Pierre Gignac remit derechef l'équipe de France dans le bon sens. Servi par Clichy, le Toulousain fixait son défenseur aux 16 mètres en profitant de l'appel de Benzema, et enroulait idéalement son ballon dans le petit filet opposé (3-1, 66^e). Un but plein de classe et de culot, son troisième en deux matches, et son quatrième en 8 sélections. Le ratio commence à devenir intéressant, et il faut désormais à Gignac un match référence contre une équipe d'un autre standing pour conforter sa place au sein de cette sélection.
    En septembre 2008, les Autrichiens avaient plombé les chances de l'équipe de France en s'imposant sur le même score (3-1). Plus que la défaite, c'était alors le coup porté au moral des Bleus qui avaient mis du temps à être surmonté. Le sélectionneur espère désormais que la boucle est bouclée, et que cette victoire saura à son tour se faire ressentir dans le moral de ses troupes, dans le bon sens cette fois. Avec des barrages de la dernière chance, contre l'Eire, la Bosnie, la Slovénie ou l'Ukraine (tirage au sort le 19 octobre), les tricolores doivent désormais avancer avec confiance, et faire de cette campagne de qualification inconstante la conséquence d'une crise, mais de croissance.